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René Caillié (1831-1896) - par: Alnitak

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Bonjour à tous,

C’est un personnage passionnant que je désire vous faire découvrir aujourd’hui.

Celui dont je souhaite évoquer la vie et le nom dans une présentation qui ne se prétend pas exhaustive, semble oublié du plus grand nombre. Si malgré cela cette biographie est si fournie, c’est que les 12 dernières années de sa vie furent particulièrement riches. Il fut un érudit persévérant, un explorateur hardi du Spiritisme avant d’embrasser de plus vastes étendues et de suivre une voie qu’il qualifiera lui-même d’Esotérisme fortement teinté de christianisme. J’espère vous faire découvrir, apprécier, et pourquoi pas admirer, un être dont le nom mérite d’être gravé au Panthéon des grands hommes de la spiritualité.

Eugène Edmond René Caillié (25 juin 1831-23 mai 1896) est né au 3 de la rue Mouffetard à Paris, information écrite de sa main en 1883 à l’occasion de l’envoi de sa photographie à la Société de Géographie de Paris, dont le président est, à cette date, Ferdinand de Lesseps, promoteur du Canal de Suez. Il passe sa jeunesse en Charente-Inférieure (devenue Charente-Maritime en 1941). Fils aîné de l’explorateur René Caillié (1799-1838), il est aussi le frère d’un officier du corps expéditionnaire parti en 1862 pour le Mexique qui ne devait jamais revenir. Aidé par le dévouement d’une mère excellente, il part faire ses études à Paris, à l’École Centrale des Arts et Manufactures. « Sorti de l’Ecole en 1854, Caillié occupa avec distinction les fonctions de chimiste à la Compagnie du chemin de fer de Lyon ; celles d’inspecteur du matériel de la Compagnie de l’Est, puis il fut attaché au poste important de chef des ateliers du Canal de Suez. C’est là qu’en 1875, il fut atteint d’une grave maladie dont les conséquences lui furent si préjudiciables, jusqu’à la fin de ses jours ».1

Tentant de suivre les pas d’un père à la notoriété écrasante, diplôme d’ingénieur en poche, il partira vers Suez participer à ce titre au percement de l’isthme du même nom. Mais la maladie contractée sur place l’obligera à retourner en France, handicapé, la main paralysée, perclus de douleurs lancinantes qu’il gardera sa vie durant, anéantissant en même temps ses espoirs de suivre les traces d’un père trop tôt disparu.

Pour subvenir à ses besoins, il sera quelques temps professeur de mathématiques. Il contera, en alexandrins, ses découvertes et ses aventures moyen-orientales – peut-être imaginaires, peut-être romancées – et la beauté qu’il y trouva, dans son tout premier livre : Histoire extraordinaire. Niza, souvenir d’Égypte (1878).

A cette époque il était profondément matérialiste, mais un jour, un des élèves qu’il préparait pour l’Ecole militaire de Saint-Cyr lui parla de spiritisme. 2

Est-ce pour retrouver son père ou son frère ? est-ce pour retrouver Niza ? Esprit curieux, sensible, mystique à la foi ardente, il se tournera alors vers la métaphysique et le spiritisme, espérant explorer à son tour des territoires inconnus. Il participera activement aux travaux des successeurs d’Allan Kardec : Fauvety, Nusse, Vallès, Tremeschini, il était déjà l’un des collaborateurs les plus actifs de ce mouvement alors dans tout son éclat.3

Sur l’insistance de sa sœur (Mme Deyber René Caillié) et de son beau-frère, il quitte Paris pour Avignon en 1881 où il s’installera définitivement entouré de l’affection des siens.

Spiritualiste, il se consacrera alors exclusivement à la vulgarisation des sciences de ce domaine. Apportant son cœur, son intelligence et son instruction, il rejoint en mars 1882 le bimensuel de son ami P. Verdad (pseudonyme de Jules-Jacques-Toussaint Lessard), l’Anti-matérialiste, de Nantes, organe du mouvement de la libre pensée religieuse et du spiritualisme moderne (Spiritisme). C’est de ce moment qu’il exprimera sa véritable dimension culturelle et spirituelle. Dans cette revue il fera connaître des auteurs peu connus alors : Eliphas Levy (1810-1875) ou Fabre d’Olivet (1767-1825).

Membre d’une toute jeune « Société Théosophique » en France, il essaiera dans les années suivantes de faire le lien entre les positions de la Société Théosophique et le spiritisme.

René Caillié succède à P. Verdad, qui deviendra évêque gnostique, à partir de mars 1884 et jusqu’à la transformation de la revue en août 1886. P. Verdad écrira dans l’ultime numéro : « Des circonstances malheureuses nous forcent à abandonner la direction de l’Anti-Matérialiste. Père de famille, ayant perdu ce que nous possédions, il faut, pour ne point voir mourir de faim nos deux enfants, nous bourgeoiser, abandonner le poste militant qui nous a été confié il y a trois ans. Grâce à Dieu notre cher journal ne tombera pas. Un homme que nous vénérons pour sa sincérité, pour sa nature droite, pour ses convictions solides a accepté d’être le continuateur de l’Anti-Matérialiste. René Caillé n’est point un inconnu de nos lecteurs ; dès le premier jour il a été notre collaborateur ; à lui seul appartenait notre succession bien modeste. »4

René Caillié fera lentement évoluer la revue hors des sentiers battus du spiritisme allant vers l’occultisme, les études psychiques et psychologiques, les philosophies religieuses ou diverses, l’antiquité etc. et bien entendu l’ésotérisme. Mais le cadre de cohérence de la revue est trop étroit pour aborder tous ces sujets et presque naturellement un autre cadre devient nécessaire. A la même époque un Théosophe, Louis Dramard (1848-1888), cherche un organe de presse pour rénover une Société Théosophique en pleines turbulences. En échange d’un changement de nom, il proposera à René Caillié, Théosophe lui-même, de subventionner sa revue5. Le périodique est réformé en édition mensuelle sous le nom de Revue des Hautes Etudes et fait l’objet d’une modification de la ligne éditoriale qui, de simple revue de spiritisme, élargira ses domaines de recherches à la Théosophie bien sûr, aux religions, à l’occultisme et à l’ésotérisme avec comme collaborateurs L. Dramart (Louis Dramard), R. Thurmann (1840-1889), Stanislas de Guaita (1861-1897), l’abbé Roca (1830-1893), le Dr Johannès, pseudonyme de l’abbé Boullan (1824-1893), mensuel qui se voudra l’organe de la synthèse scientifique, sociale et religieuse.

Cette revue sera la première de sa sorte, ouverte à toutes les sciences et écoles spiritualistes. F.-Ch. Barlet (1838-1921), autre contributeur, écrira dans le numéro exceptionnel de l’Initiation de janvier 1898, consacré à la mémoire de Stanislas de Guaita : « A l’instigation de notre dévoué frère René Caillié, nous commencions à attirer l’attention du public spirite sur les doctrines ésotériques ; éblouis plutôt qu’éclairés par l’admirable chef-d’œuvre du marquis de Saint-Yves ; très imparfaitement instruits, par les théosophes, des doctrines hindoues, balbutiant encore les premières notions de l’occultisme, nous flottions sans méthode à la recherche de la Vérité entre l’Orient et l’Occident sur le chaos des doctrines diverses. »6. De même Papus (1865-1916), dans sa courte nécrologie de René Caillié adressée aux revues de l’époque écrivait : « l’œuvre de celui qui fonda la première revue ouverte à toutes les écoles spiritualistes : la revue des Hautes Etudes, où l’occultisme contemporain compta ses premiers rédacteurs ».7

En mars 1887, René Caillié souffrant de son handicap, certainement atteint moralement et physiquement par l’affaire de l’abbé Boullan8, lâché par Dramard, ne peut plus assurer ni assumer la parution de la revue dont l’ultime numéro, le n°6, sortira en février. Comme il le dira lui-même, il se retire dans sa famille9. Il écrira dans le dernier numéro : « Toutefois, chers lecteurs, tout est prévu pour que vous ne ressentiez aucun inconvénient des événements qui me frappent. La Revue va pour ainsi dire renaître de ses cendres. Mes amis de la Société Théosophique fondent aussitôt une Revue occultiste nouvelle dont le premier numéro doit paraître en mars, sous le titre : le LOTUS10. » et plus loin : « Le Lotus sera donc une véritable réincarnation, d’ordre supérieur, de la Revue des Hautes Éludes »11.

Il semble pourtant que cette sorte de succession ne lui convienne guère, ou plus du tout, car les orientations nouvelles prises par la nouvelle branche de la Société Théosophique ne correspondent plus aux espoirs qu’il avait placés en elle, ni à l’ésotérisme chrétien qu’il défend, et la fièvre de la publication le reprend.

A l’occasion de la création d’un nouveau mouvement fondé en coopération avec Albert Jounet (Alber Jhouney) (1860-1926), La Fraternité de l’Etoile, il devient directeur de publication de la revue mensuelle L’Étoile (Avignon) de mars1889 à décembre 1895. Dans le préambule de cette nouvelle publication, il écrira ce qui ressemble fort à une justification : « Il nous faut donc, nous aussi, dépouiller le vieil homme, pour revêtir l’homme nouveau. L’évolution de l’homme doit marcher de pair avec celle de la Société », il continuera en précisant la cadre d’action de cette nouvelle revue rompant ainsi avec la Société Théosophique : « C’est dans la tradition, et, pour nous Occidentaux, dans la tradition Judéo-chrétienne que se trouvent cachés tous les éléments nécessaires pour cette évolution, toutes les Vérités qui doivent assurer les pas de l’Humanité nouvelle, et rendre ses voies droites, larges, lumineuses »12. Dans l’Initiation d’avril 1889 on pourra lire cette note : « C’est la Kabbale considérée dans ses relations avec l’ésotérisme chrétien qu’exposera surtout l’Etoile. »

L’organe officiel de la Fraternité de l’Etoile attirera notamment Stanislas de Guaita, Victor-Emmanuel Michelet (1861-1938), Jules Doinel (1842-1902), l’Abbé Paul Roca ou encore Jules Bois (1868-1943), un autre des grands amis de René Caillié, qui publiera un hommage émouvant après sa disparition13.

Cette Fraternité de l’Etoile, créée en opposition avec les thèses néo-bouddhistes de la Société Théosophique, attirera beaucoup de martinistes et se rapproche singulièrement de la H.B.L (Hermetic Brotherhood of Luxor), dont étaient membres René Caillié lui-même et un ami intime de celui-ci, F.-Ch. Barlet, démissionnaire de la Société Théosophique en 1888, représentant officiel de la H.B.L.(Grand-Maître provincial), dont le journal officiel était « The morning star » (l’Etoile du matin).14

Parallèlement, René Caillié devient membre de la « Fraternité Humaine » et correspondant de l’Alliance Universelle (YMCA) établie en France en 1855. De même, il rejoindra le Mouvement Cosmique de Max Théon.

Entre temps, précisément en septembre 1890, il crée avec Mme Paule Janick, l’Éclaireur, organe rattaché à la fraternité de l’Etoile, édité à Bagnères-de-Bigorre.

La collaboration entre Albert Jounet et René Caillié prendra fin en décembre 1895, certainement à cause de visions différentes notamment sur la rénovation religieuse, mêmes si leur relation restera emprunte de fraternité et de cordialité. Albert Jounet, sous le titre La doctrine Catholique et le monde nouveau, présentera la rupture sous ces termes : « Des circonstances particulières, n’ayant pas avec mon retour au catholicisme de rapport direct, m’ont déterminé à cesser la publication de l’Etoile. Comme vous l’annonce mon ami et frère en l’humanité et en Dieu René Caillié, l’Étoile cessera de paraître à partir du 1er janvier 1896. », et plus loin, à l’attention de « Mon frère Caillié » : « Même avant mon retour à la doctrine catholique, nous n’étions pas toujours identiquement d’opinion pareille en toutes choses. Vous spirite chrétien et moi catholique, nous sommes aussi ardents à proclamer la charité, le bien, l’immortalité de l’âme, l’existence de Dieu, et, si vous ne comprenez pas exactement le Christ comme moi, vous l’invoquez cependant, vous appelez sa bénédiction sur votre revue prochaine. Ce sont là des principes d’indestructible alliance entre nous, et, si notre œuvre commune s’arrête, notre harmonie morale et croyante subsiste en même temps que notre amitié personnelle. 15 »

L’Etoile s’éteint, René Caillié y substituera le périodique : L’Âme (Paris), Organe indépendant de l’Ere nouvelle, Socialisme de Jésus et des Prophètes et Synarchique Ésotérisme et Occultisme Spiritualisme expérimental et Magnétisme qu’il placera sous les auspices de « Celui qui a régénéré l’Occident en versant son sang sur la Croix du Calvaire, je fais paraître le premier numéro de l’Ame le jour même de Noël, la mettant ainsi sous la protection du Christ », il présentera cet organe en ces termes : « L’Ame aura peut-être plus d’intérêt encore que son aînée, car, tout en continuant à traiter à hautes envolées toutes les Sciences de l’Ame, elle compte entrer plus complètement dans la Question sociale, qui est maintenant tout à fait à l’ordre du jour. Mais c’est le Socialisme professé par Jésus et par les Prophètes quelle prétend élucider et faire connaître, car cette Religion sociale du Christ et des Prophètes ne doit pas mourir. ».16

C’est donc le 25 décembre 1895 que le premier numéro sort en kiosque, avec des collaborateurs de choix, ses amis : Jules Bois, F.-Ch. Barlet, J.-P. Clarens, pseudonyme de Jean-Pierre Cabanes (1857-1905), mais la disparition de son fondateur mettra un terme précoce à cette publication avec le numéro 6 de juin 1896.

En plus de ses fonctions éditoriales, il collaborera à plusieurs périodiques, dont l’Initiation, ou L’union Occulte Française, et produit plusieurs ouvrages : Dieu et la Création, la Vie de Jésus, Poème de l’âme. Ses articles étaient lus avec attention : « Lire et connaître René Caillié c’était l’aimer, quand on avait en soi un peu de cette généreuse flamme dont il débordait » écrira Jules Bois17. Dans ses diverses interventions il abordera des sujets aussi variés que l’astronomie, la Création, la Synarchie, l’Egypte et sa religion, le spiritisme, la réincarnation, la Kabbale, la magie, le magnétisme, l’hypnotisme etc.

S’il est difficile de connaître sa date d’adhésion à l’Ordre de la Rose-Croix Kabbalistique, on sait néanmoins qu’il était déjà Rose+Croix du 2ème degré en 189118.

C’est d’ailleurs « Le poème de l’Ame » qu’il présentera en tant que thèse pour devenir membre de l’Ordre de la Rose-Croix Kabbalistique. Il publiera sa poésie sous forme de livre qu’il offrira en 1893 à Stanislas de Guaita avec cette dédicace autographe « Thèse présentée aux Rose+Croix mes frères pour être reçu, dans leurs rangs. Avignon, 31 mars 1893, R. Caillié »19. Certainement sa foi en l’immutabilité du moi, en la réincarnation, ses pensées et ses émotions l’auront poussé vers une Fraternité qui faisait assurément écho à ses convictions.

La place importante qu’occupait René Caillié dans le monde de l’occultisme peut être illustrée par le geste de ses pairs. Décédé accidentellement le 23 mai 1896, d’une piqûre septique dira sa nécrologie, L’Initiation ouvrira une souscription en juin 1896 « à l’effet de rappeler sur la tombe de notre frère, par une modeste pierre, l’œuvre du directeur de l’Ame aux générations futures ». Souscription qui sera relayée dans d’autres périodiques tels que La Curiosité, Le Voile d’Isis, Le Lotus Bleu, La paix Universelle.

La véritable personnalité, humble et réservée, de René Caillié sera cernée avec poésie après sa disparition par Jules Bois : « René Caillié avait réalisé cette pureté au cœur même de son âme. Je ne sais pas d’être qui eut davantage délié son moi de tout égoïsme et de toute charnalité. Aussi ses yeux bleu d’acier, ses yeux d’enfant opiniâtre portaient en eux, malgré son âge et ses souffrances, quelque chose de hardi et d’effréné. Ces yeux pouvaient explorer l’au-delà… »20

La meilleure définition peut-être que l’on peut donner de René Caillié et qui certainement caractérise toute son œuvre nous vient du même Jules Bois : « René Caillié faisait de l’amour la plus haute fonction du mystique. » « Voilà pourquoi l’état sublime, ainsi que Bouddha et Jésus nous le proclamèrent, c’est la chasteté, la vie solitaire, c’est l’homme ou la femme seuls, n’ayant épousé que leur idéal. Ainsi vécut René Caillié. »21

Mais, n’était-ce pas en réalité une marque de fidélité à un amour perdu, la belle Niza ?
Permettez-moi de citer ces quelques vers tirés de son Histoire extraordinaire… :

C’est que… c’était Niza, la belle ! la charmante !
Qui, de loin me voyant, se montrait souriante.
Je vous l’ai déjà dit, nous nous aimions d’amour,
Et nos yeux devant tous le disaient sans détour.
[…]
O ma fidèle amante ! O ma Niza chérie !
Je sens mon cœur qui pleure et mon âme qui prie
A ces doux souvenirs, à ces charmants tableaux
Qui me font te revoir ! et tes chers yeux si beaux
Sont des globes de feu brillant dans ma nuit noire !
En France, ah ! c’est bien sûr, on aura peine à croire
A ce que jamais fut un amour si parfait.


Que l’on adhère ou pas aux théories et positions ou même aux croyances de René Caillié, il n’en reste pas moins qu’il est le pionnier, l’explorateur hardi d’une terra incognita métaphysique qu’il fit connaître par voie de presse à toute une population de chercheurs réputés ou non, illustres ou inconnus, ouvrant ainsi un champs d’exploration qui aujourd’hui encore, plus de cent-vingt ans après sa disparition, reste à défricher. Il écrira lui-même dans le dernier numéro de la Revue des Hautes Etudes (février 1887), s’adressant à ses lecteurs : « Pendant ce temps, vous avez bien voulu me suivre dans les évolutions sincères et indépendantes d’un esprit à la recherche de la vérité. A travers les œuvres de Roustaing, de Michel de Figanières, de Davis, de Swedenborg, nous sommes arrivés jusqu’aux chefs-d’œuvre du marquis de Saint-Yves, et avec eux, à la Science occulte. Alors des horizons immenses se sont ouverts devant nous, embrassant le magnétisme avec le spiritisme, les traditions et les religions de tous les âges avec les découvertes les plus avancées de nos sciences, la sociologie avec la philosophie, offrant partout des solutions nouvelles ».

Pour se faire une idée de l’impact qu’à pu avoir René Caillié dans le renouveau occulte français fin-de-siècle, voici la chronologie des parutions de certaines des revues les plus emblématiques de l’époque :

L’Anti-Materialiste (1882)
L’Aurore (1886)
Revue des Hautes-Etudes (Février 1886)
Le Lotus (Mars 1887)
L’Initiation (Octobre 1888)
L’Etoile (Mars 1889)
La Revue Théosophique (Mars 1889)
Le Lotus Bleu (Mars 1890)
Le Voile d’Isis (Novembre 1890)

J’espère que cet aperçu de la vie et de l’œuvre de René Caillié vous aura permis de découvrir un personnage attachant, injustement oublié à mon sens, aux qualités humaines remarquables qui sans aucun doute fut le précurseur d’une génération qui devait rénover le spiritualisme français. Un être épatant que j’ai eu plaisir à vous présenter.

Fraternellement,
Guy

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Notes

1 La Curiosité, 15 août 1896
2 La Curiosité, 25 juillet 1896
3 L’Initiation, juillet 1896
4 L’Anti-matérialiste, 24 février 1884
5 Dictionnaires du monde religieux - Les marges du Christianisme, 2001
6 L’Initiation, juillet 1896
7 Voir par exemple Le Voile d’Isis du 20 mai 1896
8 Joseph-Antoine Boullan, alias Dr Johannès, condamné pour satanisme. Guaita et Wirth convoquèrent un « tribunal initiatique » qui condamna Boullan en produisant entre autres une correspondance donnée par René Caillé
9 L’Initiation avril-mai-juin 1987
10 Revue de la Société Théosophique, fondée par Félix « Krishna » Gaboriau, créé avant le fameux Lotus Bleu, elle parut de 1887 à 1889, Barlet et Papus se rencontrèrent par l’intermédiaire de cette revue, Papus y signe ses premiers articles.
11 Revue des Hautes Etudes. 21 février 1887.
12 L’Etoile, décembre 1895
13 La Curiosité, 30 septembre 1896
14 Joscelyn Godwin; The Hermetic Brotherhood of Luxor, p.29. Voir aussi au sujet de la H.B.L., une intervention de ma part ici-même : http://www.crc-rose-croix.org/index.php/forum15/8-divers/1418-mysteres-de-la-rose-croix#2217
15 L’Etoile, décembre 1895
16 L’Etoile, décembre 1895
17 La Curiosité, 30 septembre 1896
18 Le serpent de la genèse T1 le Temple de Satan (1891) p.490
19 Note manuscrite apposée sur l’ouvrage dédicacé et conservé dans la bibliothèque de Stanislas de Guaita
20 La Curiosité, 30 septembre 1896
21 La Curiosité, 30 septembre 1896

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